Résumé :
|
Au Québec, dans les années cinquante, deux jeunes gens mal aimés ont fui leurs familles. Doux rêveur, poète et musicien à ses heures, Romain, fils de bourgeois parvenus, souffrait trop du mépris de ses parents. Éléna, elle, ne pouvait plus supporter ce père ivrogne et violent qui avait causé la mort de sa mère. Elle trouve refuge chez une pharmacienne un peu « magicienne » qui l'envoie régulièrement à la recherche de plantes médicinales. Romain, qui s'est construit une cabane dans la forêt à une heure de marche de Rivière-aux-Oies, apprend à survivre, en symbiose avec la nature avec pour seule compagnie? sa clarinette. Attirée par un adagio de Mozart, Éléna rencontre Romain au fond des bois. Elle le baptise Douglas, du nom du plus grand, du plus solide des arbres, grand et puissant comme le sentiment qui les aimante. Au vert paradis de l'amour, ils trouvent à deux le bonheur et l'insouciance qu'ils n'avaient jamais connus. Mais le malheur les rattrape, projette Romain parmi les hommes et lui fait courir le monde? C'est à partir de ce moment-là que Douglas rédige ses carnets adressés à sa fille Rose. Le monde intemporel de la poésie bucolique et du romantisme se heurte au monde actuel avec son âpreté, son matérialisme égoïste. Un clair-obscur, heureusement illuminé par la générosité de beaux personnages annexes. Le découpage en chapitres courts, la construction très visuelle sur le mode cinématographique donnent un tempo bien rythmé à ces séquences que l'on peut voir, écouter, savourer. Le langage est limpide, savoureux, musical, riche en métaphores et en symboles, ainsi cette histoire simple et compliquée, comme la vie, peut-elle se lire aussi à la façon d'un conte philosophique. Un premier roman québécois, tout de sensibilité, qui aborde des questions existentielles sans jamais se prendre au sérieux. (source : les-notes.fr)
|