Résumé :
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À l'occasion d'un reportage photographique sur une résidence sociale à Dreux, Alain Bujak rencontre Abdesslem, un ancien tirailleur marocain vivant obligatoirement neuf mois par an en France pour toucher sa pension. À sa demande, cet homme de quatre-vingt-six ans raconte son expérience militaire, de l'enrôlement forcé à dix-sept ans jusqu'à l'Indochine : parti de chez lui avec un bidon pour chercher du pétrole au village, il est embarqué de force dans un camion et obligé de signer un engagement de quatre années. Après quelques mois de formation, Abdesslem se retrouve près de Lunéville, supporte la faim, la soif, découvre la neige et surtout que « les Allemands sont les plus forts ». Ce récit simple et émouvant témoigne du destin oublié de nombreux soldats coloniaux. Comme Alain Bujak, le lecteur est vraiment touché par ce qu'a vécu Abdesslem et la sobriété de ton du reportage. Le dessin aux traits délicats, variations sépia aux crayons de couleur, disposé dans de petites cases ou occupant une pleine page, évoque avec subtilité l'histoire de ce tirailleur marocain. Un dossier montrant le voyage de Bujak au Maroc et ses photos ferme avec sérénité cette belle BD. (source : les-notes.fr)
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