Résumé :
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Dans la mémoire collective, la prise de la Bastille, symbole de l'arbitraire de l'Ancien Régime, marque le début de la Révolution française. Pourtant on connaît peu ou mal le détail des heures qui précédèrent l'événement ni surtout les hommes et les femmes qui y participèrent, cette foule de héros anonymes oubliés de l'Histoire. L'auteur (Tristesse de la terre, NB novembre 2014) entreprend à sa façon de réparer l'injustice : il reconstitue sur le mode romanesque cette journée d'affrontements incertains entre la multitude du « petit peuple » de Paris indigné et l'arrogance d'hommes politiques victimes de leur aveuglement. Mais en jouant de façon trop rapide avec des listes d'archives historiques, l'écrivain abandonne délibérément la crédibilité du récit au profit de sa seule vision. C'est dommage. Car ici le ton constamment héroïque dont il use pour les énumérations de personnes, de rues, de métiers, même s'il gagne en proximité avec ses personnages, lui fait perdre de l'efficacité. (A.Lec. et A.-M.D.) (source : les-notes.fr)
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