Résumé :
|
Constance Markievicz, née Gore-Booth, est une des héroïnes les plus célèbres d'Irlande. Parce qu'elle aimait les bals et les concours hippiques, parce que rien n'éclipsait sa stupéfiante beauté, personne n'avait prévu que, pour l'amour de son peuple, cette aristocrate mariée à un compte polonais prendrait part à l'insurrection armée de Pâques 1916.
D'abord peintre et femme de théâtre, elle est élue député et deviendra ministre. Mais cela n'est pas le plus important. A un moment capital de l'histoire de son pays, cette irrégulière marche vers les barricades et le danger sur des semelles de vent. Le vent de la liberté de l'Irlande, qui efface tout : la condamnation à mort, l'abjection des prisons anglaises qui ruinent sa santé, la rupture avec les siens, son milieu, sa religion. Sans quitter son accent et son chapeau de velours, Constance a pris un fusil, risqué sa vie et dépensé sa fortune jusqu'au dernier penny. Pauvre parmi les pauvres, elle est l'une des pièces d'un puzzle étrange où cultures gaélique, socialiste, catholique et républicaine se côtoient. Peu d'aptitude à l'analyse politique, a-t-on dit parfois ? Mais tellement mieux. Sa bonté et son courage légendaire emportaient tous les cœurs et marquaient un avenir encore incertain quand elle disparut en 1927.
A sa mort, le public défila autour de son cercueil pendant 48 heures. Les Irlandais, une dernière fois, rendaient hommage à cette femme qui avait tout donné pour la cause de l'indépendance.
|