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Résumé :
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Londres, 2021. Campbell Flynn est écrivain et professeur d’université. D’origine écossaise, d’une famille très modeste, il a épousé la belle et sage Elizabeth, thérapeute, dont la sœur est duchesse et la mère immensément riche ; l’est aussi son ami d’enfance, devenu Sir William Byre, roi du prêt-à-porter. Et nous allons du thé royal aux beuveries sordides dans des squats immondes, des maisons de couture chic à l’exploitation à mort de migrants. Campbell, qui a emprunté partout, cherche à se faire de l’argent : il écrit un livre qu’il pense commercial, sous un pseudonyme, mais son prête-nom l’inquiète beaucoup ; de même un de ses étudiants, Milo, à demi Éthiopien, un génie du Darknet…
Que ce monde est complexe et mondialisé ! Nous apprenons par exemple que la Russie a financé le Brexit… Le côté bonhomme des chauffeurs de camions contraste avec la gravité des faits à leur reprocher ; la société anglaise devient plus inégalitaire et sanguinaire que jamais, l’art sert de paravent à la corruption, la Russie et l’Extrême-Orient tirent les ficelles… Le style de l’auteur, plein d’humour noir et de détails sidérants, était déjà décalé dans Illuminations (Les Notes juin 2015) et atteint ici le niveau d’une fresque truculente et atroce. Un pavé qu’on lit avec curiosité et appréhension, en se laissant fasciner par les avertissements de l’auteur, prophète de malheur convaincant : et toc ! la catastrophe arrive d’un ailleurs inattendu. (E.B.)
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