Résumé :
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Une nuit de juin, sur une petite route de campagne, Marie, au volant de sa voiture, n'a pas le temps d'éviter une bicyclette qui déboule face à elle. Terrorisée, incapable même d'appeler les secours, elle abandonne dans le fossé la victime. Elle imagine, à cause de ce vélo de course rouge, avoir percuté un adolescent casse-cou. Et la voilà dérivant au hasard, d'abord en voiture, puis à pied sur les routes et chemins des pays de Loire. Sa vie de jeune femme d'affaires parisienne, sans amour véritable ni liens familiaux lui paraît dorénavant insupportable. Après des jours d'errance, démunie, Marie se réfugie dans une ferme où elle est brièvement tentée d'expier sa faute en répondant à l'amour fruste - et combien frustrant - de l'homme de la maison. Elle reprend alors la route et suit, comme malgré elle, l'injonction du « retour sur les lieux du crime ». Là, elle découvre qui était la victime de l'accident : une jeune femme un peu simple d'esprit, gardienne d'un grand parc plein de poésie. La nature et un jardinier tutélaire semblent alors venir à son secours? Cette histoire de quête de soi, toute de dérobades, d'aspirations mal définies et de douleurs tues, confirme après La onzième heure (NB octobre 2011) un talent d'une exigence et d'une rare qualité. L'héroïne croise d'autres destins, tous ont en commun d'être en attente d'amour, d'une vie qui fasse sens. Chacun voit son parcours se transformer et chaque évolution s'inscrit dans la palpitation de la vie, la chaleur du soleil, le passage des saisons. Ainsi leur vérité semble-t-elle indissociable de la nature. On plonge avec beaucoup d'empathie dans le tréfonds de ces âmes fragiles et malmenées. Et c'est en méandres, comme le long fleuve de la vie, que la narration se coule, tout à la fois poétique, fluide et elliptique dans les descriptions des lieux comme du quotidien. Une écriture charnelle, enveloppante et terrienne, fait l'originalité du roman et sa richesse. (source : les-notes.fr)
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